Le hasard du calendrier fait que c'est encore moi qui vous parle de notre dernière galère.
Les plus attentifs d'entre vous ont suivi l'actualité de l'état de Rio de Janeiro et ont peut-être vu ça : Pluies et inondations près de Rio: au moins 2 morts et 200.000 personnes touchées. Pour situer un peu les lieux cités dans l'article :
- Tijuca c'est le parc national du Corcovado
- Angra et Mangaratiba sont sur la route entre Rio et Paraty
Maintenant que tout le monde a la géographie de la côte en tête, nous pouvons entamer le récit de notre séjour à Paraty.
Nous avions réservé un bus qui partait de Rio le 2 à 16h avec une arrivée annoncée à 20h (pour 240 km). Dès que nous sortons de Rio, le temps se couvre, nous commençons nos petites affaires (billets pour ce blog, développement des photos …). Au bout d'une heure, une pluie torentielle commence à s'abatre sur le bus, suivi peu après par des éclairs qui avaient l'air très proches de nous.
Ces pluies finissent par innonder la route, et faire tomber des arbres, ce qui n'empêche pas le chauffeur de bus de doubler les voitures. Les autorités locales ont l'air d'être habituées de ce genre de situation car des camionettes d'élagueurs sont rapidement sur place à chaque fois qu'un arbre tombe.
Nous arrivons donc à Paraty avec 2 heures de retard en pensant avoir passé le plus dur. En fait en arrivant nous nous rendons compte que la ville est plongée dans le noir à cause des innondations. Ambiance très particulière donc dans cette petite ville où nous nous ruons sur le dernier vendeur de biscuits pour acheter de quoi diner : il faudra des forces pour trouver notre pousada. Petite difficulté : l'adresse précisée sur booking n'existe pas sur Google Maps, nous nous dirigeons donc vers la rue qui semblait correspondre. Après quelques centaines de mètres, nous avons de l'eau jusqu'au genoux (heureusement que nous étions en shorts !) et nous dirigeons à la lumière de la petite lampe, que j'ai toujours dans la poche, vers une rue qui n'est en fait pas celle que nous cherchions. Nous revenons donc à la gare routière pour trouver un taxi à qui nous présentons le nom de la pousada écrit que notre petit carnet resistant à l'eau (nous ne pensions pas que cette qualité nous servirait vraiement). Le nom semble vaguement lui dire quelque chose et il nous dépose donc devant la pousada.
En arrivant devant cet hotel, il nous semble bien trop chic pour ce que nous avons payé, mais le nom ressemble (quelque chose en rapport avec le quai et le port). Ça n'est pas notre hôtel.
En sortant, nous nous préparons sérieusement à arpenter la ville à la recherche de cette poussada : sur-sac de pluie et lampe frontale. Un particulier qui faisait office de taxi pour la soirée nous demande où nous voulons aller, nous lui expliquons notre situation et il sort de sa boite à gants une carte de la ville sponsorisée par une pizzeria (gage de confiance) sur laquelle nous trouvons miraculeusement notre rue. Il nous en approche, tant que la profondeur d'eau est franchissable en voiture.
Nous arrivons enfin à ce qui doit être notre hôtel mais rien ne le laisse savoir sur la devanture. De plus, la porte du jardin est fermée et, forcément, la sonette fonctionne à l'électricité.
Deux voisines nous voient frapper à la porte, nous demandent ce que nous faisons et se mettent alors à crier le nom de leur voisine qui tient cet hôtel. Elle dormait mais les cris ont fini par la réveiller.
Et voilà comment nous avons finalement réussi à nous coucher dans notre pousada, sans courant ni eau chaude.