Lorsqu'on pense à Rio de Janeiro, on a forcément quelques idées en tête : le carnaval, la samba, le pain de sucre et la statue du Christ posée sur la montagne. Du coup, lorsque nous sommes arrivés à Rio, après avoir pris le téléphérique pour le pain de sucre (Sugar-loaf montain ou Pão de Açúucar) nous avons décidé d'aller voir le Christ.
Il faut savoir qu'aux alentours du reveillon du 1er de l'an, Rio est très touristique. Donc lorsque nous sommes arrivés la fleur au fusil au départ du funiculaire qui monte au Corcovado (la montagne en haut de laquelle est le Christ), nous n'étions pas les seuls. Il n'y avait ainsi plus aucune place avant 18h. Un des commentaires de l'application TripAdvisor conseillait dans ce cas de prendre le taxi pour le parc national de Tijuca (le parc dans lequel se trouve la statue), ce que nous avons fait, et c'est ici que l'aventure commence.
Une fois dans le taxi, nous demandons au chauffeur ce fameux parc. Il ne connait pas et demande donc grace à son talkie-walkie des indications. 50 Reais (la devise locale) plus loin, il nous dépose devant un panneau Tijuca. Nous étions en fait arrivés sur la zone de départ des deltaplanes. Nous demandons à plusieurs personnes et nous faisons balader entre diverses interlocuteurs qui, soit ne parlaient par Anglais/Français/Hablo-un-poquito-español, soit ne savaient pas comment se rendre au Corcovado. Nous avons par contre récupéré un plan (tracé sur un fond de carte Google-Maps, signe de confiance) qui nous a permis de nous diriger fièrement vers le Corcovado (à pied donc, car plus un kopek en poche).
5 kilomètres plus loin, après être entrés dans le parc national (à peine délimité par un panneau), un jeune couple de brésiliens nous prennent en stop (à ce stade, il nous restait 8km de marche en plein soleil, sans nourriture et avec peu d'eau. Bear Grylls, si tu nous voyais...). Nous leur racontons notre histoire, ils nous expliquent que eux habitent dans le coin et viennent, comme souvent quand il fait chaud, se balader ici. Ils nous déposent au pied du Corcovado, là où des mini-bus font la dernière partie de l'ascencion. En chemin, ils nous arrêtent aux différents points de vue, insistent pour que nous fassions des photos et nous décrivent ce que nous voyons à chaque fois (dont, fierté nationnale, le plus grand sapin de noël flottant au monde …).
Une fois arrivés au départ des mini-bus, seconde difficulté : nous avions laissé nos derniers Reais au taxi. Nous avions donc sur nous : 50€, 2 cartes bleues et environ 100mL d'eau potable (rappelons qu'il fait 37°C). Or, pour payer l'entrée au monument (qui donne accès au parvis de la statue), seuls les Reais sont acceptés : par de carte bleue, pas d'euro, assez sympa pour un monument aussi touristique. Nous essayons donc de faire du change avec des touristes (de préférence qui ont l'air européens) mais c'est finalement le marchant de bouteilles d'eau qui acceptera, au prix d'un taux de change … en sa faveur.
Nous faisons donc la queue pour les mini-bus qui montent (parce qu'il y aura aussi la queue pour les mini-bus qui descendent). Une fois arrivés en haut, le parvis est bondé mais nous parvenons à prendre quelques photos.
La dernière étape de l'expédition est le retour. Tout d'abord nous découvrons qu'il y avait des mini-bus (surement ceux dont parlait le commenaire TripAdvisor) qui partaient de très près du départ du funiculaire et que nous aurions pu prendre. Ensuite, il faut savoir que pour le reveillon, ils ferment les routes de Rio à partir de 18h. Il fallait donc que nous soyons rentrés en bus avant. Nous sommes donc descendus par la route à pied avec comme indications d'orientation le chemin que prenaient les mini-bus qui descendaient.
Nous sommes bien arrivés et comme pour nous féliciter, un barbecue était organisé à l'auberge de jeunesse. C'était un des voyageurs, qui est Danois et cuisinier le reste de l'année qui s'est occupé de tout.
Ça a été une super soirée, un peu ambiance Erasmus avant d'aller observer le feu d'artifice sur la plage pour le passage à la nouvelle année.