Donc on cherchait un endroit pour se reposer et faire des sports d'eau. Notre choix s'était porté sur Carthagène car ensuite il serait simple de reprendre la route vers notre prochaine destination (encore inconnue à ce jour). Mais pour mes premières vacances à la mer (en général je pars plutôt pour visiter), je voulais un endroit paradisiaque. Une plage comme dans les films, avec cocotiers et sable blanc. Or à Carthagène, la ville fortifiée est magnifique, avec de jolies maisons coloniales, les fortifications très bien conservées, mais la plage n'est pas belle. De grands hôtels sont construits directement dessus, le sable est sale, les voitures roulent sur la plage, et il faut y aller en bus (et en plus le quartier n'est pas top). Bref, je ne me voyais pas y rester 3 semaines pour faire de la plage.
Face à ce grand problème (on a des soucis aussi, il ne faut pas croire !), on a monté une cellule de crise (ordinateur, iPad et iPhone en face de la borne internet) et on a trouvé notre paradis : l'île de San Andrés, dans la mer des caraïbes, au large du Nicaragua. Une petite île avec de magnifiques plages de sable blanc bordées de cocotiers, entourée d'une barrière de corail qui donne à la mer différentes couleurs allant du turquoise au noir. Ce qu'on a pu vérifier dès le surlendemain.
En une semaine on a pu passer un diplôme de plongée (PADI open water pour les connaisseurs) nous permettant de plonger seuls jusqu'à 18 mètres de profondeur. On a dorénavant tous les termes en anglais (grâce au livre théorique) et en espagnol car notre instructeur ne parlait quasiment pas anglais (le tourisme est plutôt sud-américain ici) : "mascara" = masque, "tank" = bouteille d'air, "brújula" = boussole. Après 2 plongées en piscine et 4 en mer, on est devenus bilingues (on n'a pas les termes français du coup, aucune idée de comment s'appelle un "BCD" par exemple). Les 4 plongées en mer étaient autour de la barrière de corail et par moments on devait se frayer un chemin à travers les bancs de poissons pour éviter de perdre le prof ! En plus des poissons bleu roi, arc-en-ciel, blancs qui se cachent dans le sable, tachetés qui soufflent sur le sable ou longs comme des bâtons, on a vu une murène (verte), une langouste, et des raies manta :-)
En alternance avec la plongée, on prend des cours de kitesurf. Pour l'instant j'ai réussi à sortir de l'eau 2 fois, et Thomas un peu plus, mais il nous manque encore quelques heures de pratique (par exemple pour apprendre à faire demi-tour). Il va sans dire que l'apprentissage est plus agréable ici qu'en Bretagne, rapport à la température de l'eau ;-) Et là non plus nous instructeurs respectifs (on en a un chacun, ils doivent nous suivre en bateau / jetski) ne parlent pas anglais : "la cometa a doce !" = le cerf-volant à 12h.
On a également investi dans un masque et un tuba, et c'est pratique car aux endroits où l'on peut en faire, pour s'assurer que les gens verront bien des poissons au moment où ils mettront la tête sous l'eau, on nous donne du pain à leur donner à manger. Même pas besoin de savoir nager !
L'île est tellement petite que le véhicule de location de base pour les touristes est la voiturette de golf. Alors il en existe plusieurs modèles, avec pneus 4x4, camouflage, etc. mais on a pris le modèle de base (le plus pourri quoi), avec lequel on a réussi à faire des pointes à 28 km/h (comme d'habitude, en descente avec le vent dans le dos) ! C'est encore pire qu'un quad 50 cc…
Voilà pour les nouvelles, encore une semaine de kitesurf, découverte de la mangrove et des îles alentour puis on retourne en Colombie tout bronzés :-)