Les Andes, côté Argentin

Après plus d'un mois de grandes villes, il était grand temps que l'on profite enfin de la nature, des Andes et des parc nationaux. Nous avons donc fait 3 semaines de randos entre Esquel et El Calafate.

Esquel

Le parc national Los Alerces est le moins connu de tous ceux que l'on a fait, et c'est pour cela que l'on l'a choisi : pour être au calme après toutes ces grandes villes. Et on n'a pas été déçus : on a vu 5 personnes en 3 jours…

Tant qu'à faire de la rando, autant y aller franchement : location de tente et matériel de camping, chemin de 20km aller avec le retour à faire en une seule fois, et 1200m de dénivelé positif. Tout ça autour de 2 lacs pour s'assurer de la présence continue de moustiques, et valider la non efficacité de l'anti-moustique acheté en France. Voilà pour l'aspect pratique.

Pour ce qui est du paysage, il était vraiment magnifique : la vue depuis le sommet sur les lacs et les Andes enneigées était splendide, le dîner sur une plage du lac n'était pas mal non plus, et le paysage de la rando était impressionnant de diversité. Mais tout ça se mérite…

Futalaufquen, comme ça se prononce
Lago futalaufquen

Anne-Sophie respire la joie
Le camping "semi-aménagé"

El Chalten

Capitale Argentine du trekking, sans réseau téléphonique et accès internet par satellite, on sent bien que l'on n'est là que pour une raison. Donc 4 jours là bas, 2 jours de rando (Fitz Roy et Cerro Torre, comme tout le monde) et un jour de marche sur le glacier Torre. Pour le glacier, nous avons pris un guide pour nous y emmener. On nous a juste dit qu'il fallait être en forme, et que ça durait 10h, avec le départ a 6h40. Aucune question sur nos capacités en escalade, randonnée ou alpinisme. Après coup, je me demande comment il est possible qu'aucune des personnes qu'il a emmenées ne se soit blessée et ait eu besoin d'une évacuation. Après 3h de marche, et une tyrolienne (jusqu'ici, rien de terrible), traversée d'un torrent ("sisi regarde, tu sautes de pierre en pierre et tu espères ne pas glisser avec tes chaussures de loc"), puis descente à pic sur un terrain très instable, fait de cailloux et pierres de différentes tailles, posés sur le sol. Ça glisse, rien pour s'accrocher ni sur quoi poser les pieds. Après plusieurs chutes et glissades d'un bon mètre, on a adopté la technique "je ne veux pas mourir si jeune", qui consistait à ramper sur le ventre ou le dos, en s'accrochant avec les mains aux quelques pierres qui semblaient plantées dans le sol (avec plus ou moins de succès d'ailleurs). Une fois enfin arrivés en bas, le guide nous dit dans un sourire : "vous voyez le gros rocher en haut de la falaise, qui semble posé ? Il devrait tomber dans les prochains jours". Donc en fait, en plus de s'occuper d'où on pose les pieds, il faut regarder si par hasard, un gros rocher ne menacerait pas de nous tomber dessus. Fantastique…

Bref, on est arrivés sur le glacier et là c'était vraiment top. Entre les crevasses, les ruisseaux, les cascades, les petits lacs, et la sorte de fourmi qui remontait une crevasse, on a découvert qu'un glacier était vraiment un endroit à part, actif… Et on a aussi pu retrouver les sensations de l'escalade sur glace sur une grande crevasse (et on a bluffé le guide, na !) :-)

(Malheureusement pas de photos du glacier, j'ai oublié mon appareil…)

On y est presque
Anne-Sophie devant le FitzRoy

Nous y sommes retourné le lendemain sans plus de succès
Le cerro Torre et le glacier et la lagune du même nom

El Calafate

A El Calafate, l'attraction est le glacier Perito Moreno, qui avance de 2 mètres par jour, et dont on voit des blocs tomber plusieurs fois par heure. C'est impressionnant d'entendre des blocs se casser, de les voir se détacher puis tomber dans le lac… Thomas a même réussi à en prendre un en photo :-)

Plouf
Un bloc de glace qui se détache du glacier


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