Le lac Titicaca

Tout d'abord, la bande son obligatoire pour la lecture de ce billet :

Après avoir passé quelques jours à Cuzco pour essayer les spécialités locales : cuy (cochons d'inde) et chicha (boisson fermentée à base de maïs, extrêmement nourrissant), nous nous sommes dirigés vers le lac titicaca, à la frontière entre le Pérou et la Bolivie.

Tout se mange, sauf les dents
Un cuy, dans mon assiette. Ils sont appelés comme ça à cause de leur cri

La ville cotière côté Péruvien s'appelle Puno, point de départ des tours sur les différentes îles du lac. Nous y avons donc fait notre première étape.

Nous prenons donc un tour organisé (sûrement conseillé par le routard car rempli de Français) pour aller visiter les iles flottantes de Uros et l'ile de Taquile. Le guide récite son texte (sans marquer le changement de langue, et en répétant certains paragraphes dans la même langue…) pendant tout le trajet.

Une fois arrivés sur l'archipel des îles flotantes, la mascarade commence. Au milieu du speech du "président de l'île", son téléphone sonne, juste après nous avoir expliqué qu'ils vivaient autant que possible comme leurs ancêtres (Il s'avère qu'en fait toutes ces personnes vivent sur le continent et viennent là le matin avant l'arrivée des touristes). Toutes les petites maisons sont entièrement dédiées à la vente d'artisanat local ("¿ Qué significa 'hecho en china' ?"), les bateaux à moteur sont cachés derrière des roseaux à côté des batiments recouverts de tôle ondulée. Le clou du spectacle a été le petit spectacle de chant par les femmes de l'île qui est le même sur toutes les îles et reprend à la fois des chansons locales et des "classiques internationaux" (Vamos à la playa).

Une ile bien tenue
Le comité d'accueil

A côté de cela, la construction de l'île à base de terre et de roseaux est impressionante et les petites maisons de paille sont très jolies.

Nous avons ensuite visité l'île de Taquile. La particularité de cette île tient aux habits traditionnels de ses habitants et en particulier leur signification. Ainsi la couleur du bonnet des hommes et la taille des pompons cousus aux jupes des femmes leur permet d'indiquer leur disponibilité (ils avaient inventé le statut Facebook avant tout le monde ! Ils n'ont par contre pas encore de moyen de signifier par quoi ils sont intéressés). Le guide nous a donc expliqué tout ça en criant à chaque fois qu'une personne passait : "Alors vous voyez, lui il est célibataire ! Elle, elle est jeune mais elle est disponible !".

Gros pompon = disponible
Gros pompon = disponible

Après Puno, direction l'île du soleil. D'après les croyances Inca, c'est ici que serait né le fonfateur de leur civilisation (sa femme étant née sur l'île de la lune). Nous faisons donc un passage obligé dans la ville de Copacabana pour déjeuner la spécialité locale : truite arc-en-ciel du lac titicaca. On a eu la preuve que cette truite venait bien d'ici : elle avait le gout de l'eau du lac… Par contre on n'explique par pourquoi le riz aussi… Du coup le chien qui profite des restes de tous les touristes déçus est pour le moins bien portant.

L'île du soleil en elle même est très jolie, les flans de coline sont aménagés en terrasses, et on se rend compte en arrivant au sommet de l'île que tout le lac est entouré par les andes. C'est sur cette île que nous avons eu notre premier contact avec le travail des enfants en Bolivie : toutes les auberges, hotels et B&B sont tenus par des enfants la journée, le soir leurs parents rentrent jusqu'au petit déjeuner le lendemain. Le lever du soleil sur les andes derrière le lac titicaca méritait bien qu'on se lève à 5h (même si le lever du soleil n'a eu lieu qu'à 7h : entre nos déplacements, les changements de fuseau horaire et les montagnes qui se dressent devant nous, savoir à quelle heure le soleil va apparaître n'est pas chose facile)

Et encore, le calcul ce n'est rien comparé à celui du minuit
    solaire à Kiruna !
Les terrasses, le lac et les andes

Après cette semaine autour et sur le lac titicaca, nous avons pris la route vers le sud en passant par La Paz. C'est surement dans ces bus que nous avons battu le record des personnes qui montaient ou descendaient du bus dans les endroits les plus isolés (record jusqu'alors détenu par les patagoniens).



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