Colombie, suite et fin

Ces deux dernières semaines, nous avons fait des heures de bus pour visiter la Colombie. Le problème étant que la Colombie est dans la jungle, et que le gouvernement ne juge pas important d'investir dans les routes, on se retrouve à devoir faire 9h de bus pour faire 200km, ou à découvrir un peu tard qu'il n'y a pas de moyen terrestre pour aller où l'on veut. C'est donc, comme le Brésil, un pays qui se visite en avion.

L'autre problème est que la seule fois où l'on a pris un vol interne avec la compagnie low-cost locale, on a non seulement dû aller dans une agence physique pour acheter les billets car la vente en ligne est réservée aux CB colombiennes, mais en plus le vol s'est mal passé. On a dû atterrir d'urgence 30 minutes après avoir décollé car le pilote automatique ne fonctionnait pas, et que du coup c'était dangereux. Pas très cher mais on en a eu pour notre argent...

Bref, donc du bus, de la friture sous toutes les formes, des statues anciennes pas colossales du tout, et des villes agréables.

La friture

Il y en a partout, TOUT est frit. Les bananes (plantain ou normales), la viande, le poisson, les empanadas, le pain, la saucisse, les oignons, etc. Les colombiens AIMENT le frit. Chose confirmée par un américain installé en Colombie depuis un an, sa copine colombienne fait tout frire à la maison. Et le pire c'est qu'ils ne sont pas vraiment gros, alors que l'on ne les voit pas faire de sport. Ça restera un mystère pour nous...

Donc parmi les plats typiques, il y a le chicharrón : (accrochez vous bien) un grand morceau de lard frit. Oui oui, dans lequel il ne reste déjà pas beaucoup de viande à côté du gras. On peine à trouver l'intérêt nutritionnel de la chose.

Après ça on peut enchaîner par des salchipapas con queso : frites et bouts de saucisse frits mélangés, le tout recouvert de mayonnaise et ketchup (sauce rose), le tout nappé de fromage fondu. Miam ;-)

5 fruits et légumes par jour
Des salchipapas con queso

Il y a également les arepas : un pain de maïs très sec, cuit au four. On a fini par s'avouer qu'on les préfère frites. Il est temps qu'on rentre...

Sinon pour les choses mangeables, ils font beaucoup de soupes avec ce qu'ils ont sous la main dedans : poulet, pâtes, pommes de terre, avocat, crème, maïs, yuca... Nourrissant mais pas frit, et très bonnes :-)

Et surtout, ils ont des fruits délicieux. A chaque coin de rue on peut avoir un jus de fruit frais au lait ou à l'eau pour 1€, avec des fruits inconnus en France : lulo, guanábana, tomate de arbol... Miam ! Et dans la rue (impossible de trouver une salade de fruits au resto, allez savoir), des tranches d'ananas, de papaye, ou des ceviche de mangue avec du sel et du poivre.

5 fruits et légumes par jour
Le marché de Bogotà

San Agustin

Notre fantastique guide de Colombie indiquait que les statues en pierre de lave de San Agustin valaient largement le trajet, le site est classé 6ème dans le top 20. Sachant qu'il y a 9h de bus pour y aller depuis la ville la plus proche, dont 5 sur une route de montagne en terre creusée par la pluie, et que les seuls bus dans ce pays sont des minibus qui ont déjà bien servi, il fallait qu'elles soit absolument splendides pour valoir le déplacement. Et bien absolument pas.

Il est vrai qu'elles sont belles, bien conservées, assez grandes (jusqu'à 2m de haut) mais voilà, ça ne vaut clairement pas 18h de bus. Du coup on a fait un tour en cheval pour voir la jungle environnante, durant lequel on a pu apprendre que la jungle était tellement dense qu'à l'écart des grandes routes, ce n'était plus du café qui poussait mais du cannabis, coca et pavot. On s'en doute bien, il suffit de laisser pousser une rangée de jungle et on ne voit rien d'autre.

Les statues de San Agustin
Les statues de San Agustin

Les tortues inaccessibles

Notre idée ensuite était d'aller plonger dans le pacifique, avec les tortues de mer, les requins et les baleines. Ça promettait d'être fantastique. Le seul souci étant qu'il n'y a aucune route pour y aller, mais pas de problème, on prendra le bateau !

Nous étions bien insouciants ! Lorsque nous sommes arrivés dans la ville portuaire (après 13h de bus pourri, faut ce qu'il faut) on nous a expliqué qu'il n'y a qu'un seul cargo autorisé à prendre des passagers qui y va, mais une seule fois par semaine, et il est parti la veille (pas de bol !). On pourrait embarquer sur un autre qui part le lendemain, le capitaine n'a pas eu l'autorisation des autorités portuaires, mais ce n'est pas grave, on peut quand même embarquer en cachette, il est d'accord (vu le prix qu'il demandait, on comprend bien). L'idée d'avoir des problèmes avec la police Colombienne (qui parade avec des carabines d'1m50, ne l'oublions pas) nous a particulièrement enjoués d'avance.

Donc pas de tortues, reprise du bus…

La ferme de café où l'expresso de bienvenue est mauvais

Le pire que l'on ait bu en Colombie. Et nous n'étions pas les seuls à le penser, on a fait un tour de table. C'est dommage car quasiment partout on peut boire du "tinto" (café filtre) délicieux, très doux et très aromatisé. Mais l'on a appris que les meilleurs grains de café sont réservés à l'export, et les moins bonnes qualités sont destinées à la consommation nationale. Comme les colombiens ne sont pas très amateurs, ils n'en boivent pas beaucoup et ne recherchent pas une grande qualité.

Des grains de café
Des grains de café, à différents niveaux de maturité

Medellin et Bogotà

Medellin est la seconde ville du pays. Ses quartiers riches sont très agréables à vivre, avec des petites maisons entourées de verdure, ainsi que de grands immeubles récents pour les entreprises. La ville n'est pas vraiment jolie, mais vue d'une colline elle se dévoile.

La haut sur la colline…
Medellin, de haut

Bogotà a un beau centre historique fait d'églises et de maisons coloniales, mais au delà c'est horrible, la fête du béton. Il parait que c'est dangereux, on nous recommande de laisser passeport et CB à l'hôtel, mais pour l'instant rien à déclarer. Touchons du bois pour la dernière journée :-)

Depuis le téléphérique
Bogotà, depuis le téléphérique


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