Chiloé

Nous continuons notre remontée du Chili avec une escale sur l'ile de Chiloé. Nous avons donc retrouvé pour la première fois depuis plus d'un mois des latitudes similaires à la France.

Nous avons visité principalement 3 zones sur l'ile (qui est en fait un archipel) : Ancud, Chepu et Castro.

Ancud est la première ville une fois arrivés sur l'ile, il s'agit d'une petite ville de pêcheurs. On y voit de petites maisons de pêcheurs bien conservées et un fort qui a servi lors de la guerre du pacifique. La ville est à l'embouchure d'un bras de mer, ce qui donne également une vue agréable depuis la cote.

Que de couleurs
Ancud, couleurs au bord de la mer

Chepu est un petit village au centre de l'ile. Même pour les standards locaux c'est très isolé (6 bus par semaine, pas toujours aux horaires annoncés), mais le paysage vaut le coup. En particulier nous y avons fait une matinée de kayak absoluement étonnante.

Nous sommes sortis à 6h30, avant le lever du soleil, après un petit briefing par Fernando : "A gauche, et restez près de la rive droite de la rivière". Nous ne comprendrons qu'au retour que si nous n'avions pas serré à gauche tout de suite mais au bout de 10 m comme nous l'envisagions nous serions allés dans le mauvais bras de la rivière, c'est pour vous dire la profondeur de la nuit et l'épaisseur de la brume.

Après ce départ, nous avons remonté la rivière en passant le long (et parfois dans) la foret engloutie. Il s'agit d'une foret dont le sol s'est affaissé jusqu'à 2 m sous le niveau de la rivière lors du tremblement de terre de 1960. Les arbres sont restés debout mais sont morts et leurs troncs dépassent d'un mètre de la surface de la rivière.

Ce paysage en noir et blanc, digne d'un film de fantômes, plongé dans la brume est vraiment très intrigant, sensation qui est renforcée par l'isolement : il n'y a personne sur la rivière à Chepu, surtout à 7h du matin.

Pas de fantome, mais des loutres
La rivière Chepu dans la brume

Après notre passage à Chepu, nous sommes allés à Castro, capitale de Chiloé, située au centre de l'ile sur la rive Est. La caractéristique de Castro est ses palafitos : des petites maisons sur le front de mer montées sur pilotis. Depuis Castro, nous sommes allés visiter deux petits villages réputés pour leurs églises en bois qui ne sont ouvertes que pour les messes…

Fermée, bien sur
Une église chilote en bois

En plus de ces visites, nous avons également profité de notre passage à Chiloé pour essayer la gastronomie et les produits locaux.

Tout d'abord, la spécialité de l'ile : le Curanto. Il s'agit d'un plat dans lequel on retrouve d'énormes moules, du poulet et du porc accompagnés de milcao, une galette préparée à base de pomme de terre cuite et de pomme de terre crue.

Il parait que des touristes ont été hospitalisés pour des crises de
            foie
Le curanto, à servir fumant

Nous avons aussi essayé des produits qui nous étaient inconnus lorsque nous les rencontrions dans les supermarchés :

  • Cuchayoyo (une algue) : Nous ne l'avons essayé qu'en salade après l'avoir fait mariner. Cela a un goût fumé assez agréable mais gaché par la texture gluante
  • Piñones : Une sorte de pignons de pins géants (5cm de long) qui se préparent comme des châtaignes et en ont à peu près le goût.

Nous avons également eu un très bon diner dans un restaurant à Castro. De ce que nous en avons vu pour l'instant (Puerto Natales puis Chiloé), la nouriture chilienne est largement au dessus de ce qui se fait en Argentine. Aussi bien pour les restaurants, la nouriture que l'on peut acheter dans la rue et les produits disponibles dans les supermarchés.



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