¡ Adios America del sur !

Notre voyage touche à sa fin, Anne-Sophie prend l'avion aujourd'hui pour l'Italie, et Thomas rentre demain en France.

Nous avons bien évolué en six mois, notre façon de voyager a changé, notre vision des choses aussi, et aujourd'hui nous nous sommes rendu compte que l'on avait perdu cette curiosité si importante lorsque l'on voyage, et que l'on devenait blasés des nouveautés après tant de splendeurs. Il est temps que l'on rentre, que l'on digère tout cela, tout ce que l'on a vu, appris, partagé.

Il est temps aussi que l'on retrouve une vie normale, un appartement, une routine, nos familles, nos amis, la France. Certaines choses du quotidien nous manquent, telles que la facilité de faire les choses dans un pays dans lequel on connait les codes et la langue, l'intimité d'un chez soi avec une cuisine avec des couverts pour chacun, une douche toujours chaude qui fonctionne, un canapé disponible… Des petits riens qui, au bout de six mois, deviennent importants.

Sans compter la nourriture, Thomas se damnerait pour un morceau de beaufort avec une bonne baguette, Anne-Sophie pour un gâteau aux trois chocolat. Même si l'on a globalement bien mangé, la gastronomie française ne se remplace pas comme ça !

Mais bien entendu, beaucoup de choses nous manqueront, comme de découvrir de nouvelles choses tous les jours, de tomber sur un paysage à couper le souffle lorsque l'on ne l'attend pas, d'être entourés de gens adorables. Le bœuf argentin, la cuisine péruvienne et chilienne, le pisco sour, les fruits exotiques, le poulet Colombien entre autres nous feront envie après nous être rassasiés d'escargots et de foie gras.

Je pense qu'Anne-Sophie a bien résumé notre état d'esprit à la fin de ce voyage. Pour ma part, je trouve que nous avons appris et découvert beaucoup de choses durant ce voyage et j'aimerai les résumer ici, sous la forme de conseils que je me donnerais rétrospectivement.

Ne pas essayer de tout prévoir

Avant de partir, quand on me demandait quel allait être notre parcours, je présentais les grandes lignes telles que nous les avions imaginées. Le flou général du programme en a surpris certains et je n'étais pas très l'aise avec non plus.

Quand je regarde aujourd'hui le parcours initial, je me dis qu'on avait réussi à se fixer des points de passages qui nous ont donné une direction sans imposer trop de rigidité au trajet.

Le monde des voyageurs est un microcosme

En partant, nous avions l'impression de faire quelque chose d'extraordinaire. En fréquentant les auberges de jeunesse, les gares routières et les lieux touristiques, nous nous sommes vite rendu compte que ce type de voyage était bien plus commun que nous le pensions.

Cela fait qu'on vit dans un univers à part pendant le voyages. C'est un univers hétérogène, consituté de personnes d'horizons très divers et souvent curieuses, avec qui on partage tout à coup beaucoup de centres d'intérêt, ce qui facilite les rencontres. C'est aussi un univers de personnes privilégiées, parfois pédantes.

Les rencontre que l'on fait sont donc souvent enrichissantes, il faut juste savoir s'écarter des personnes qui se sentent supérieures parce qu'elles ont la chance de pouvoir voyager.

Savoir abandonner son autonomie

Certains d'ente vous le savent, je n'aime pas dépendre des autres et j'aime être autonome (au sens de pouvoir me débrouiller seul). Quand on est en terrain inconnu, il faut souvent faire confiance à des personnes que l'on ne connait pas, et donc perdre son autonomie.

Trouver son rythme

Faire un voyage long ça s'apprend. Au début nous sommes partis sur un rythme trop rapide : rester 2-3 jours dans chaque ville. Nous avons ensuite trouvé une allure qui nous convenait, en ajustant la durée de nos séjours en fonction de l'intérêt que nous y trouvions.

Nous en avons souvent parlé avec les voyageurs que nous croisions, c'est apparemment un phénomène classique.

Ceci est le dernier billet de ce blog. Nous devrions peut-être le renommer nos fuimos…



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